1- Les cantons
2- Le cantonemul
3- Les tests
4- Le câblage
5- L’alimentation
Introduction:
La platine CANTONEMUL est la platine de base du cantonnement ultime. C’est elle qui gère le canton.
Il faut donc équiper chaque canton d’une platine.
Nous allons examiner successivement:
– Les caractéristiques des cantons d’un réseau géré par le cantonnement ultime.
– Le fonctionnement et le câblage d’une platine CANTONEMUL.
– L’interconnexion entre les platines CANTONEMUL.
1- Les cantons:
Un canton est une zone isolée sur laquelle on peut imposer un comportement particulier à un convoi.
Trois types de comportement sont possibles: L’ARRÊT, le RALENTI, ou la PLEINE VOIE.
Ces trois comportements correspondent aux trois états dans lesquels peut se trouver la zone en question.
Chaque canton est isolé des cantons adjacents par une coupure sur un seul rail, toujours le même, le second rail restant continu sur tout le réseau.
Lorsqu’un convoi entre sur un canton, il subit aussitôt l’état du canton: il peut donc continuer sa route (état PLEINE VOIE), ralentir (état RALENTI) ou s’arrêter (état ARRÊT). S’il s’arrête, ce sera après avoir parcouru une distance d’arrêt fixé par des valeurs de CV du décodeur de la loco (dans le cas de commande numérique).
Un convoi détecté sur un canton n met à l’arrêt le canton n-1 (canton amont) et au ralenti le canton n-2.
Le CANTONEMUL gère les feux: L’arrêt de chaque loco, en début de canton doit se faire avant un feu. C’est pourquoi on place le feu de début de canton, environ 40 à 80 cm. après la coupure, selon le réglage des paramètres de la loco.
Pour un même canton, on distingue ainsi un CANTON PHYSIQUE, situé entre deux coupures, d’un CANTON LOGIQUE, situé entre deux feux. Le feu vert correspond à la PLEINE VOIE, le feu orange correspond au RALENTI, le feu rouge correspond à l’ARRËT.
Le nombre de cantons installés sur un réseau doit être le plus grand possible, mais la longueur d’un canton doit être plus grande que la longueur du convoi le plus long, ce qui fixe à peu près le nombre de cantons à installer.
Cependant, comme on le verra dans des exemples, le cantonnement dans les gares est particulier, car l’arrêt en gare doit être précis.
2- Le cantonemul:
Le schéma du CANTONEMUL est visible ICI. Imprimez le, nous allons l’examiner.
L’implantation des composants est ICI.
La détection d’un convoi se fait par la borne 1 (DZ: détection de zone). Lorsque une loco est présente sur la zone, un courant circule à l’entrée DZ et une tension de 1,8 V. environ apparait aux bornes de D1, D2, D3 (ou D4, D5, D6). On voit donc que la détection fonctionne aussi bien en alternatif qu’en continu et dans les 2 sens, ce qui permet de détecter les locos analogiques ou numériques.
La résistance R6 sert à régler la sensibilité de la détection. En l’absence de cette résistance, la sensibilité est inférieure à 1 mA. Pour R6 = 100 ohms, la sensibilité est de l’ordre de 20mA., ce qui peut permettre d’éviter la détection de certains wagons éclairés. Le calcul approximatif est le suivant: Sensibilité(en mA.) <=> 2000/R6(en ohms).
La valeur de la résistance R4 dépend du type de diode utilisé pour les feux et de la luminosité souhaitée. Pour de LED 3mm. standard elle se situe autour de 2Kohms.
Le transistor T1 est alors excité à travers l’optocoupleur CI1. Il met à la masse les sorties CA (commande d’arrêt, borne 3) et CR (commande de ralenti borne 2). Il ne reste plus qu’à relier ces sorties aux entrées des CANTONEMUL qui doivent recevoir ces commandes.
Ces commandes font tirer les relais du canton à bloquer ou à ralentir: le relai d’arrêt par l’entrée RA (borne 9) pour une commande d’arrêt, le relai de ralenti RR (borne 8) pour une commande de ralenti.
Ces relais commutent alors, sur le canton physique, le bus correspondant à l’état que doit prendre le canton: bus d’arrêt ou bus de ralenti. Il alimentent également les feux, en concordance avec l’état du canton.
Le schéma suivant résume ce fonctionnement:
3- Les tests:
En général (mais pas toujours), les platines de cantonnement sont installées sous le plateau du réseau. Dans ce cas, il est prudent de les tester avant de les fixer.
Voici une méthode de tests simple et rapide, accessible ICI.
4- Le câblage:
Vu la quantité de liaisons à établir, il est important de faire preuve de méthode pour éviter les « sacs de nœuds ».
Voici, ICI, une proposition de normalisation pour le câblage d’un réseau avec le cantonnement ultime.
5- L’alimentation:
Et ICI, quelques considérations pratiques sur l’alimentation du cantonnement ultime.